Acte 1 (Agence Griesmar Architectes (Nice), 13/14/15 février 2015)
Clip participatif le temps d’un long week-end !

Benjamin Fincher, versus Il était un Truc…
- KAMISHIBAI, mars 2015 -

Il était un Truc… a invité à un atelier de cinéma sans caméra (peinture, grattage et autres procédés moins sages…, sur la longueur) pour nourrir le clip d’un morceau du nouvel album de Benjamin Fincher, Kamishibai !
On s’est agité du vendredi 13 février à 18h au dimanche 15/02, 18h ! 48h non stop de créations abstraites.
L’Agence Griesmar Architectes nous a accueillis au 2 boulevard Dubouchage, 3ème étage.

Ce clip participatif a été réalisé en 48 heures, grâce à la technique du cinéma sans caméra, (pellicule 35mm peinte, grattée, javellisée, …)
Ce long w.e, étaient là Emma et Jean-Baptiste, Stéphane, Claude, Natalija, Amélie, Murielle, Laura, Claudine, Florian, Damien, Karl & Anais, Maria, Sylvie, Laetitia & Anthony, Elise.
Merci à Aliosha, l’Agence Griesmar Archistectes, Sylvain, Claudine, Julien et Nicolas, Xavier !

Acte 2 (En descendant le Paillon (Nice), du 9 au 13 mars 2015)
Réalisation audio et visuelle avec le Lycée Horticole Vert d’Azur

Une semaine le long du Paillon, avec 19 étudiants de la classe préparatoire aux concours des écoles supérieures du Paysage, du Lycée Horticole Vert d’Azur.
Tout au long de cette semaine de découvertes, nous retrouvions les étudiants, par groupe de 4 ou 5, et sur 4 après-midi, sur les différents lieux de progression, pour enregistrer leurs ressentis à chaud, de cette expérience vécue au jour le jour.
En parallèle à la captation sonore, ils devaient également filmer à tour de rôle un plan séquence qui raconte visuellement ce qu’ils viennent de me confier, ce qu’ils viennent de vivre…
Nous avons livré un premier montage-mixage, le jour de la restitution du vendredi 13 mars aux anciens Abattoirs.
Le montage a été validé et applaudi.

Prise de vue
Pour ce faire, Il était un truc… a mis à disposition des étudiants un appareil-photo-caméra réflexe à focale fixe, 35mm, (Fuji Film X100), et un pied.
Ils devaient partir d’une situation découverte le matin même et la cadrer en un plan séquence avec la caméra fixe, sur pied ou à portée, pendant une minute. Ce plan peut se poursuivre, sans interruption de la caméra, et devenir mobile une minute supplémentaire.
Il s’agissait de construire une situation de plan-séquence où la caméra peut bouger en fonction d’une action.

Acte 3 (Lycée Thierry Maulnier (Nice), 1er avril 2015)
Semer quelques graines - Réalisation d’un clip dans le cadre d’un projet engagé dans le devoir de Mémoire

Cet encagement fédérateur est une ouverture culturelle et la formation des passeurs de mémoire.
Il était un Truc… était sollicité dans ce même cadre pour garder une trace émouvante de leurs nombreux voyages et rencontres en mémoire(s) autour des génocides du XXème siècle…
Le clip a fait couler quelques larmes et a été retenu par tous les partenaires sollicités pendant la Semaine de la Mémoire, de l’Engagement, de la Citoyenneté et de la Solidarité Internationale, pour communiquer auprès des jeunes générations.

Acte 4 (VIDEODROME 3 (Nice), du 11 au 18 avril 2015)
Evènement pluridisciplinaire à L’ESPACE A VENDRE, galerie d’art contemporain

Du 11 au 18 avril, L’Espace A VENDRE a invité IL ÉTAIT UN TRUC… à partager son lieu de diffusion, avec des projections et des interventions in situ, en dehors des salles obscures.
L’espace-temps de moments artistiques forts, nous souhaitons rassembler autour d’œuvres audio-visuelles de toutes formes. Au programme, du cinéma, de la vidéo d’art, des clips, des poèmes filmiques, du web-documentaire, des pamphlets expérimentaux et des soirées festives.
Pour sa 3ème édition, le festival VIDEODROME, ce fut :
- 4 soirées à fréquenter,
- + de 350 minutes à voir,
- 1Go à écouter,
- 27 capsules à consommer,
- des litres à boire et à transpirer,
- des calories à avaler et à dépenser,
- des auteurs à saluer et la main d’un maire à serrer…

Acte 5 (L’ODYSSE (Fos-sur-Mer), le 17 avril 2015)
Les Sentiers du Cinéma – Formation professionelle à destination des animateurs et éducateurs jeunesse

Le Objectifs de la Formation
- Connaître les enjeux et l’environnement cinématographique local et national,
- Intégrer les réseaux d’éducation artistique au cinéma,
- Concevoir ou co-concevoir une programmation de films,
- Mobiliser les publics et animer des débats,
- Concevoir un projet général articulant diffusion de films et ateliers de pratique artistique,
- Repérer, co-construire et accueillir des ateliers de pratique artistique dirigés par des intervenants professionnels,
- Coordonner un projet multi-partenarial (salle de cinéma, vidéothèque, intervenants artistiques).

Le 17 avril, Il était un Truc… a embarqué le groupe dans une réalisation à bord de son studio mobile et modulable, Les Films en Tubes.
A partir d’un questionnaire adressé aux différents animateurs sur «quels spectateurs-visionneurs-auditeurs sont-ils ?», nous avons mis en forme une captation visuelle et sonore, nourrie d’une réalisation image par image à partir d’une ou plusieurs techniques de cinéma d’animation.
Nous avons obtenu un vrai retour sur l’émotion qui les hante ?, (emprunté aux Cahiers du Cinéma, numéro 700.)
« Nous sommes tous hantés par quelques images : une, deux, trois pour toute une vie. Ces images nous ont émus, ont remué nos corps, elles ne nous quittent plus, nous les possédons autant que nous sommes possédés par elles. C’est pourquoi nous vous invitons à raconter et à décrire, dans sa dimension la plus physique, une émotion qui vous a traversé et le moment de cinéma (geste, situation dramatique, raccord…) qui l’a déclenchée. C’est une manière de transmettre, non pas nécessairement votre premier souvenir de cinéma, mais plutôt une expérience secrète, intime, une prise de conscience soudaine qui a fait écho durablement à votre vie, une image dont vous n’êtes jamais revenu. Un moment qui fut, pour paraphraser Kafka, “un coup de hache qui a brisé la mer gelée en vous”. »

Acte 6 (Ecole René Cassin (Nice), Avril 2015)
Création de diapositives pour accompagner visuellement une chorale d’école…

Une classe de CP a découvert et s’est laissée aller à l’abstraction…

Acte 7 (AGA, les 29 et 30 mai 2015)
Ca (re)passe au 3ème, au beau milieu des Visiteurs du Soir !

Il était un Truc… et AGA présentent en boucle, au 3ème étage-gauche du 2 boulevard Dubouchage, un programme de vidéos inédites ou reconnues de Alexandra Guillot, Virginie LeTouze et Cécile Mainardi, ponctué de performances !

 

Acte 8 (Ecole Spécialisée du Château (Nice))
Réalisation d’une oeuvre audio d’un côté et visuelle de l’autre…

Tout au long de l’année, et ce en parallèle d’un projet artistique mené autour du corps à travers différentes visites tactiles dans plusieurs musées de la Région, (les Musées Picasso d’Antibes, Fernand Léger de Biot et le MAMAC de Nice) ; nous avons rencontré les enfants de deux classes de l’école Spécialisée du Château.
Nous les avons auto-questionnés sur leur corps dé-construit.
Leur création audio d’un côté, et visuelle de l’autre a pris la forme d’un documentaire animé.
Ça parle d’eux, de leur corps, de leurs différences… !
Le mercredi 3 juin 2015, De l’un à l’autre a été projeté sur le grand écran de l’auditorium du MAMAC, en présence de nombreux partenaires culturels, financiers, éducatifs…
Nous avions également invité de nombreuses classes à venir les découvrir et applaudir.
La séance s’est nourrie de plusieurs oeuvres abordant la différence.
La salle, comble, a été comblée.

 

Acte 9 (Lycée Thierry Maulnier (Nice))
Réalisation d’une oeuvre audio-visuelle clip dans le cadre d’un projet autour de la Littérature Francophone !

Tout au long de l’année, 70 élèves des deux classes de seconde du lycée Thierry Maulnier, ont eu à lire de nombreuses oeuvres littéraires francophones. Ils ont rédigé des critiques, rencontré des auteurs, analysé certaines oeuvres adaptées…
Leur implication ont impulsé le désir de mettre en scène quelques citations par eux retenues.
Par groupe, ils ont mis en scène ces quelques mots, ces essences, ces concepts initiatiques en un plan-séquence et du ralenti… L’émotion est là !
Le 9 juin 2015,  ils ont découvert, entourés de leurs parents, leurs camarades, leurs professeurs et le personnel de l’établissement…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Acte 10 (Ecole ODV Guillonnet (Carros))
Réalisation d’une oeuvre audio-visuelle animée !

Nous avons réalisé un film d’animation, à partir d’un conte écrit par les enfants des deux classes de CP/CE1, La sorcière dans la forêt des contes.
Les enfants ont conçu en dessins à la craie grasse des décors, des personnages et des accessoires que nous avons découpés et animés en en aplat, à l’aide d’un banc-titre.
Pour la séquence finale festive, nous avons déguisé et capté les élèves, pour les intégrer pleinement à leur histoire, un clin d’oeil en abîme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Acte 11 (Collège Vernier (Nice))
Réalisation d’une oeuvre audio-visuelle, Tours et Détours… 

Les élèves de l’atelier cinéma, mené par Marie-Laure Piacentino, ont pris des détours le long du chemin quotidien qui les mène au collège.
Ils parlent du bruit, de la peur, de l’étrange, …, qu’ils croisent, qu’ils observent, qu’ils fabulent.
La réalisation s’est construite au fil de l’année, à partir de portraits filmés, de textes rédigés puis enregistrés, de sons capturés, de photos et séquences  animées…

 

 

 

 

 

 

 

 

Acte 12 (Maternelle RANCHER 1 (Nice))
Réalisation d’une oeuvre audio-visuelle, Totoro est amoureux…

A partir d’un conte écrit à multiples mains, ce projet d’envergure, mené sur trois années durant, est devenu un film à tiroirs ouvert à 7 classes et autant de techniques d’animation, d’évocation, d’expressions…
Nous avons animé un Kamishibai, du calque découpé sur une table lumineuse, de la pâte à modeler, des lettres magnétiques…
D’autres techniques se sont associées : l’animation sur tablette, le photo-film, des séquences filmées devant des décors réalisés pour l’occasion…
La réalisation commune, enchaînée par un montage dynamique, a été projeté sur le grand écran du Théâtre Lino Ventura (Nice), le mardi 30 juin 2015, lors de deux séances pleines à craquer…

 

 

 

 

 

 

 

Acte 13 (Ecole René Cassin (Nice))
Réalisation d’une oeuvre audio-visuelle, Ca s’est passé encore là…

Les élèves de la classe de CM1/CM2 de Virgile Luigi, avec lequel nous travaillons depuis de nombreuses années à la mise en oeuvre de projets audio et visuels, ont écrit un superbe texte en 11 chapitres, qui décrit minute par minute le quotidien et le ressenti de plusieurs camarades…
Ce texte nous a inspiré une mise en sons puis en images, pour aboutir à un montage rythmé d’un photo-film.
La réalisation a été projetée devant le personnel éducatif de l’école primaire, les familles, les amis et une longue discussion fut mis en route…

Extrait…
«Chapitre 4…
Il est 13h23. Dans la classe, des élèves observent la cour vide de l’école René Cassin, du quartier de l’Ariane, à Nice .
Un cœur bat à toute vitesse.
C’est celui d’Akmad.
Il se souvient que son frère est mort en Tchétchénie car il avait une fièvre de 42°. Il se souvient de la douleur de son frère et de sa douleur à lui. Il se souvient qu’au bout de quatre ans, il était toujours seul, sans frère ni sœur. Il se souvient que ça s’est passé le 18/11/2005 et que son anniversaire c’est aujourd’hui.
Ca s’est passé là, dans la tristesse, la fièvre étouffante, la douleur, les larmes et la souffrance de la perte d’un petit frère.»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Acte 14 (Entre le Chantier 109 et la Station (Nice Est), 20-24 juillet 2015)
Ballade en Sons et en Images, 3 /
Créations et Projections sonores et visuelles /

Création d’un clip menée sous les formes d’un atelier sonore et visuel, un atelier de programmation et une projection-restitution finale en plein air !
A la vue des réussites et des nombreux encouragements autour des actions menées les deux années précédentes, sous le titre Ballade en sons et en images 1 et 2, nous avons souhaité renouveler et enrichir l’expérience dans ce même cadre et avec la confiance de nos partenaires ; et par ce faire, ancrer nos activités dans la continuité.
Cette année encore, nous avons réalisé un clip à partir d’un texte écrit par les enfants et les adolescents emmenés par trois associations humanitaires, sociales et socio-éducatives venues de territoires niçois différents : l’Est avec le quartier de Bon Voyage et la fidèle association Epilogue et l’Ariane et le C.A.D.A (Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile), et le Nord avec l’A.T.E (Accueil Travail Emploi).
Les paroles, inspirées par la vie et l’oeuvre de Niki de Saint Phalle, ont été mises en musique par Christine Lidon, auteur-compositrice en résidence à La Station.
Sur le temps de l’atelier, du 20 au 24 juillet 2015, le groupe a enregistré dans la loge d’enregistrement de Christine Lidon et réalisé, au beau milieu du Chantier 109 (les anciens abattoirs de Nice), à bord du studio de cinéma des Films en Tubes, porté par Il était un Truc…
En parallèle à cet atelier de pratiques artistiques, nous avons mené un atelier de programmation. Chaque jour, les participants regardaient quelques courtes oeuvres pour nourrir la création et en vue de composer pour la restitution. Après chaque film visionné, un débat était entamé et une fiche d’analyse critique remplie.
Nous avons présenté notre réalisation en fin d’atelier, le vendredi 24 juillet au soir, à ciel ouvert, à bord du dispositif transformé en cube de projection pour l’occasion, sur les parvis de La Station et du 109, devant un parterre de spectateurs, partenaires, familles, amis, fidèles, cinéphiles, habitants du quartier, …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nana…, notre troisième clip estival, a été sélectionné aux dernières Rencontres Cinéma & Vidéo et aux Rencontres Nationales Passeurs d’Images, et projeté au cinéma Mercury (Nice) et aux Docks, Cité de la Mode et du Design (Paris – 13ème).

Ce projet est financé par la SACEM et « La culture avec la copie privée », la Fondation BNP Paribas, et les dispositifs Passeurs d’Images (financé par la Région P.A.C.A.), et Ville Vie Vacances (financé par la CAF).
En partenariat avec La Station, la ville de Nice et le Chantier Sang Neuf, l’Institut de l’Image, les associations Get Ready, Starter, le Hublot, Héliotrope, le cinéma de Beaulieu, l’Agence Griesmar Architectes, l’Agence du Court-Métrage, CinéDoc Paris Film Coop, TSF et la Régie Culturelle Régionale.

 

Acte 15 (Université LASH (Carlone – Nice), 1er octobre 2015)
Les Films en Tubes mettent en lumière Un festival c’est trop court ! organisé par l’association Héliotrope.

En partenariat avec l’Université Nice Sophia Antipolis, le dispositif des Films en Tubes, assemblé en cube de projection, a donné à voir un avant-goût des projections du festival de courts-métrages de Nice, qui se déroulent du 09 au 16 octobre 2015.

 

Acte 16 (Conservatoire municipal (Saint-Laurent du Var), 20-23 octobre 2015)
Du Faire au Voir : une expérience cinématographique

Fidèles depuis plusieurs années à la ville de Saint-Laurent-du-Var, nous avons mis en oeuvre un atelier de cinéma d’animation, allant de l’écriture d’une voix-off au montage d’un court-métrage, pour libérer toutes les imaginations et appréhender les questions de rythme, de mouvement et de transformation.
Pour cette fois-ci, nous sommes partis d’eux, des portraits laurentins de Toussaint.

 

Acte 17 (L’ECLAT (Villa Arson), Septembre-Décembre 2015)
Organisation de la Rencontre annuelle du Pôle d’Education Artistique et Culturelle

Il était un Truc… a accompagné L’ECLAT dans l’organisation de la prochaine Rencontre du Pôle Régional d’Education Artistique et de Formation au Cinéma et à l’Audiovisuel en région PACA, qui s’est tenue lieu à la Villa Arson le vendredi 27 novembre 2015, autour de l’INVENTION.

 

Acte 18 (Galerie Sandrine MONS (Nice), du 4 au 6 décembre 2015)
Programmation Hors les Murs du festival d’Art Vidéo, OVNi

Du 4 au 6 décembre 2015, l’hôtel Windsor lance OVNi, 1ère édition du festival d’Art Vidéo à Nice.

Il était un Truc… est accueilli, hors les murs, par la Galerie Sandrine Mons dans le salon rouge velours du LOFT - 23 rue de la Buffa, et propose 2 vidéos qui courbent du côté du cinématographe.

° Fondu enchaîné Hervé Coqueret
France, 1999, vidéo couleur muette, 2’40’’, collection FRAC Aquitaine, Bordeaux
Cette vidéo montre l’image d’une architecture moderne qui, progressivement, semble vaciller avant de s’effondrer complètement. En réalité, l’image est projetée sur un écran composé d’un empilement de morceaux de sucre posé dans un aquarium. Au bout de quelques secondes, l’aquarium se remplit d’eau, fragilisant d’abord la structure avant de la dissoudre entièrement. L’image projetée disparaît. C’est le cinéma qu’Hervé Coqueret décortique depuis ses débuts à travers des vidéos et des installations. Le processus de projection est notamment au coeur de certains de ses travaux. Dans une salle de cinéma, l’image projetée semble réelle, palpable, tout comme le récit qu’elle véhicule. Pourtant cette image est fragile, évanescente puisqu’elle dépend d’un support parfois changeant. C’est le cas dans cette vidéo qui voit le traditionnel écran de cinéma remplacé par une surface en sucre recevant l’image d’une architecture. Celle-ci paraît solide, immuable, pourtant, lorsque le processus de délitement commence, l’image perd de sa superbe et démontre sa précarité. Ce processus d’effondrement est fascinant. Nous ne connaissons pas le procédé au départ, et avons véritablement l’impression que c’est l’architecture et non le support de l’image qui s’écroule. À la fin de l’expérience, le tas de sucres a l’apparence de ruines antiques sur lesquelles une image fantomatique reste visible.

° Microfilm Julien Crépieux
France, 2012, vidéo couleur sonore, HD (16:9), 78′
Microfilm est une transcription vidéographique d’une œuvre cinématographique. Il ne s’agit pas d’un remake, ni d’une adaptation, mais bien d’une transcription comme on l’entend en musique. Transcription dans le sens où la structure modèle est respectée mais où l’objet final diffère de l’original par la mise à distance et la contextualisation de ce dernier, dans une sorte de mise en abyme de la situation de tournage, et par le médium employé. Le film de Samuel Fuller, Pick Up On South Street (1953), est utilisé comme une partition pour la réalisation, on pourrait aussi bien parler d’exécution, comme pour les instrumentistes, de l’œuvre.
Microfilm reprend chacune des coupes, chacun des mouvements et axes de caméra, chacune des valeurs de plan du film modèle, en mettant en scène non pas des acteurs mais un ou plusieurs moniteurs diffusant le film de Samuel Fuller, mis en espace dans les différents intérieurs et extérieurs d’une maison inhabitée. Avec ce dispositif de mise en scène, c’est le film de Samuel Fuller, qui pourrait être aussi bien le souvenir d’un film, qui habite ce décor dépeuplé et seulement hanté par la présence hors-champ du corps filmant. Que ce soit à travers des films, des installations, des sculptures ou des collages, le travail de Julien Crépieux s’intéresse essentiellement au mouvement et à la combinaison des images qu’il explore dans des dispositifs originaux, partant le plus souvent d’images fixes ou animées dont il détourne l’usage habituel pour inventer de nouvelles oeuvres. Ne créant pas lui-même d’images à proprement parler, il réemploie les images que notre société médiatique produit et diffuse tout azimut pour les réinvestir d’une valeur d’usage, empreinte d’une dimension aussi bien formelle que poétique.